lundi 3 octobre 2011

Des hommes et des robots

Au commencement était le Verbe, Action...

Alors commençons par le commencement.

Avec ce billet, vous n'êtes pas loin de la vitesse de la libération, Monsieur le Fondateur de la République Solidaire. Pas loin, pas encore.

Cherchons donc, les verbes, les mots forts de votre discours courageux qui va dans le sens de l'intérêt général . Pas ailleurs. En suivant la route nationale seule et indivisible comme la République. La Route Nationale sans un numéro, la Route Nationale tout court.

Un Singleton, dans un certain sens métaphorique qui m'est cher.

§1

« Deux démocraties s’opposent en réalité aujourd’hui, celle des robots, rassurante, prévisible, triste, et celle des humains, incertaine, noble, tragique. A nous de choisir en ces temps difficiles. »

§2

L’essentiel, pour chacun de nous, c’est l’engagement, les convictions, le courage.

§3

Je le dis sans fard, je me reconnais dans un pôle d’action humaniste.

§4

Sortons de l’ornière où se trouve aujourd’hui le grand pôle humaniste que mérite notre pays. Retrouvons nous sur le courage et l’esprit de responsabilité.

§5

On voit nettement aujourd’hui à la fois l’échec d’une démarche qui aurait les mains pures parce qu’elle n’aurait pas de mains et l’échec de la démarche symétrique qui imagine sa main d’autant plus propre que l’autre est plus salie.

§6

Un pôle de projet humaniste. L’humanisme ce ne sont pas seulement des valeurs, un entre soi tranquille de gens qui pensent la même chose. ... C’est un projet, des propositions concrètes, des idées

§7

Un pôle d’action. Il n’a pas vocation à stériliser des voix, à se retirer sur l’Aventin tentant de la vertu

§8

Au fond, plus que d’un pôle, c’est d’une maison qu’il s’agit, construite sur la confiance en l’homme, d’une maison où à force de multiplier les pièces et les cloisons on a oublié le toit commun. Pourtant elle a des murs porteurs, la République, l’Etat, la Nation.

§9

Car voilà bien la vérité cardinale – nous sommes une République d’hommes et de femmes, avec leurs sentiments, leurs espérances et leurs aspirations.

* * * * * * *

Ce que j'ai trouvé le plus impressionnant dans votre République Solidaire, au moment de sa création, n'était pas du tout l'idée novatrice d'un mouvement par-dessus des partis, non, c'était son nom. La République. Peu importe laquelle. Solidaire, Française, démocratique...
Pas «un machin pour la République », non, la République. En nominatif. Debout. Pas Debout la République de NDA car il s'agirait d'un impératif.

On ne décline pas les républiques, on ne les commandent pas, elles sont.
Avec les adjectifs. La République peut bien être belle, moche, désirée.

Tout comme l'amour n'existe pas à l'imparfait...

Votre chemin de croix, depuis sa naissance, se croisait de temps à autre avec le mien, avec celui d'Hélène.

Des mois de doute – juillet, aout 2010 – les robots vous traquaient pour votre adhésion à l'UMP, une vraie chasse à l'homme, il fallait pouvoirs faire confiance en votre » intérêt général. Faire confiance qu'il est bien le « notre ». Car l'intérêt général, tout comme La Route Nationale, est seule et indivisible. Un singleton.

Au mois d'aout j'ai eu un rêve. Que cette toute jeune République Solidaire était une vraie république avec son peuple, sa société et sa gouvernance. Que l'adjectif « solidaire » signifiât la vraie solidarité entre ses membres. Entre les gens. C'était une réalité dans mon songe. Hélas, c'était une utopie dans la réalité.


Utopie moquée, humiliée par des robots. Ça m'a fait mal. Mais l'utopie a survécu.


On était presque sûr, tous les deux, que vous étiez en train d'écrire un livre sur cette République. Un livre étrange, un peu genre, « avec sa parole circulaire, remâchée, changeante dresse le portrait en miroir d’une France subjective et fiévreuse. « La France est une façon d’expirer. » Ce mystère français, nous l’avons devant les yeux chaque jour et notre incompréhension nous a réduits à l’impuissance » de votre propre citation de « En cet étrange pays qu’est la langue » Livre-vie, un film. Une pièce de théâtre dont nous tous, les républicains solidaires étaient les acteurs.

Mais on avait les doutes aussi, pas sur votre action, non, ici tout était clair et transparent. Sur votre livre. Ce fameux dilemme Politique vs Poète. On était des humains, on vivait dans cette «République d’hommes et de femmes ». Pas des robots.

Alors, en restant toujours dans votre action, on a décidé d'écrire notre livre à nous, en parallèle avec le votre. Pas en compétition pour je ne sais pas quelle reconnaissance ou les droits d'auteur qui, comme vous avez déjà dis quelque part, n'existent pas dans la politique. Et nos deux livres, le votre et le notre seraient tous les deux des romans politiques.

Deux utopies qui se rapprochaient dans le miroir qui les sépare, le miroir entre le politique et le humaniste.

D'ailleurs, tout dans cette Histoire est dans le miroir. Tous les deux sont des singletons.

Donc, voilà, Monsieur de Villepin, comment le nom La République Humaniste est né, vers le Noël du 2010.

Mais la République Humaniste, elle même, est née bien avant. Elle est née avec la République tout court. Toutes les deux étant des singletons. Seules et indivisibles.

Il ne faut pas s'inquiéter pour les droits d'auteur – ils n'existent pas. Il ne faut pas s'inquiéter non plus pour quelques petit malins, robots malins, « les plus malins que d’autres » essayer de réserver les noms de domaine ou je ne sais pas quoi encore.

Qu'ils le fassent. Les méthodes pour traiter ce genre de spams et de parasitage sont purement techniques. Les gens des lettres, les gens bien éduqués, les gens parlant normand seront toujours plus malins que les plus malins des malins. Eux - non éduqués.

Au pire, ça serait une petite chicane entre le peuple éduqué et le peuple non éduqué, entre les hommes et les robots. Au mieux ce serait un non événement.

On regarde votre pôle d’action humaniste, votre grand pôle humaniste, votre pôle de projet humaniste, votre pôle d’action, votre maison avec ses murs porteurs - la République, l’Etat, la Nation, votre République d’hommes et de femmes, avec leurs sentiments, leurs espérances et leurs aspirations.

On les regarde à travers ce Miroir, ce singleton de miroir, ce miroir cinglé qui nous sépare – vous, Politique en devenir Poète, - nous, Poètes en devenir Politiques.

Et on y voit la République Humaniste, seule et indivisible.

Bien venu de l'autre côté du Miroir, Monsieur de Villepin!

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